Les ports : un enjeu majeur, le ferroviaire la pierre angulaire du fret
Quatre ports se situent sur le territoire de l’Occitanie : 3 ports maritime (Sète, Port-La Nouvelle, Port-Vendres) et un port fluvial (l’Ardoise).
Un enjeu majeur qui est aujourd’hui largement porté par la Région Occitanie, concerne la relation entre les ports et les bases logistiques « arrières » régionales.
Le développement de parcs logistiques au sein de la Région Occitanie permet de libérer le foncier structurellement rare au sein des places portuaires. Cela impose également une mise en cohérence du développement des bases comme Ardoise (30), Montbartier (82), Perpignan et le Boulou (66) et au-delà, dans une approche interrégionale élargie.
Il faut aussi donner au ferroviaire un rôle central, en traduisant enfin dans les faits les nombreux avantages reconnus par tous, en particulier en termes de développement durable. Avec cette vision d’avenir, la route devient une continuité du fer pour desservir les territoires à partir de plateformes embranchées fer. Les ports de Sète et Port-La Nouvelle sont particulièrement impliqués dans le développement des relations ferroviaires depuis leurs terminaux.
Le réseau ferroviaire capillaire : une richesse à préserver
Le réseau ferroviaire capillaire constitue une grande richesse, il faut le préserver à tout prix et créer les synergies entre ce réseau et les autres équipements. Une ligne capillaire peut s’avérer très précieuse pour créer un nouveau hub, sachant que la première valeur d’une plateforme est son ergonomie d’accessibilité. Elle doit permettre l’entrée des trains dans les deux sens.
Pour exemple, la plateforme multimodale Grand Sud Logistique de Montbartier au nord de Toulouse gagnerait à disposer d’une ITE (Installation Terminale Embranchée) bidirectionnelle pour permettre la circulation des trains dans les deux sens. Cette caractéristique, si elle peut paraitre optionnelle pour les plateformes de taille modeste, se révèle quasiment obligatoire pour celles devant accueillir des trafics importants.
Vers un schéma directeur des plateformes logistiques
Aujourd’hui la logistique tient une place déterminante dans la stratégie des entreprises. Par l’optimisation des flux de marchandises et d’informations en amont, en aval et en interne, elle conditionne en effet la compétitivité globale de l’entreprise.
Il est urgent dans la nouvelle région Occitanie de migrer de la fonction « transport » à la dimension « logistique » avec une approche « service » tout en y intégrant une approche « transversale », qui place au premier plan la réponse au besoin.
Un premier pas serait l’établissement d’un schéma directeur logistique global incluant les ports, les plateformes logistiques (grandes et moyennes), les zones d’activité et bien sûr les infrastructures de transport. Cela permettrait la mise en œuvre de schémas globaux de transport impliquant un pilotage coordonné, un commandement unifié entre les différents gestionnaires de plateformes.
Une autre forme de service doit être développée en créant des lignes de fret ferroviaire régulières permettant aux chargeurs de s’y greffer. C’est le complément indispensable en terme de service au concept de schéma directeur. C’est également un vecteur opérationnel de massification grâce à du multi-flux, du multi-clients et donc du multi-modes, satisfaisant ainsi aux exigences de volumes et de délais des chargeurs.