L’Espagne investit sur le corridor ferroviaire méditérannéen

Le gouvernement espagnol et ADIF (équivalent de RFF) viennent d’annoncer une série d’adjudication de travaux pour la mise à écartement européen des voies ferrées du corridor méditerranéen entre Barcelone et Tarragone d’une part, mais aussi entre Valence et Castellon. L’idée étant de doter les ports de ces zones de liaisons ferroviaires marchandises performantes et directes vers la France et surtout l’Europe du Nord grâce à l’achèvement récent de la ligne à écartement européen entre Barcelone et Figueras et au tunnel Figueras-Perpignan achevé depuis 2009. 236M€ ont ainsi été attribués le 14 février 2013 pour la mise aux normes européennes des 97 km entre Barcelone et Tarragone avec co-financement européen au titre de RTE-T. S’ajouteront à cet investissement en 2013, 128M€ pour les accès ferroviaires du port de Barcelone et 32M€ pour ceux de Tarragone. Le 22 février, ce sont 63M€ qui ont été attribués à la mise à écartement européen du tronçon Valence-Castellon de la Plana. Ces stratégies s’avèrent payantes car l’activité portuaire progresse malgré la crise et le transport international de marchandises longue distance se développe via le tunnel ferroviaire du Perthus. On peut citer par exemple la société Kombiverkher qui a créé en octobre 2012 plusieurs liaisons directes entre l’Allemagne et Barcelone et qui considère que le péage acquitté pour le passage dans le tunnel « n’est pas négligeable, mais s’équilibre par l’économie de temps et de coût lié à la disparition du transbordement par grue au terminal de Port Bou ». L’accès facilité aux ports de Tarragone, puis de Valence laisse augurer de nouveaux développement pour le fret ferroviaire dans ces régions jusqu’ici très pénalisées par la différence d’écartement des rails du réseau espagnol.

Partager cet article?