L’Aquitaine au centre de « l’arc Atlantique »
Située à l’extrémité Sud- Ouest du territoire français, au fond du Golfe de Gascogne et adossé aux Pyrénées, l’Aquitaine constitue aujourd’hui l’un des deux passages obligés entre la péninsule ibérique, la France et l’Europe du Nord. Depuis presque 20 ans, la commission Arc Atlantique de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes rassemble les régions de la façade Atlantique de l’Europe afin de mieux faire valoir leurs spécificités dans le contexte communautaire. Cette organisation regroupe environ 30 Régions, de l’Ecosse au Sud de l’Espagne, et contribue activement aux débats européens, défendant notamment le principe d’une cohésion économique, sociale et territoriale au sein de l’union européenne qui s’élargit. L’arc Atlantique constitue ainsi un cadre favorable à la coopération interrégionale. En mai 2005, cette commission a publié un rapport intitulé « schéma de développement de l’espace Atlantique » présentant les orientations stratégiques pour le développement de cet espace. Le territoire transfrontalier constitué en Espagne par le Pays-Basque et la Navarre et en France par le Sud- Ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées et Sud du département de la Charente-Maritime) est considéré comme l’un des quatre sous-ensembles moteurs de cet espace Atlantique. A l’échelle européenne, la LGV Bordeaux-Espagne doit donc participer à la cohésion économique et territoriale des territoires de l’arc Atlantique, faciliter les échanges transfrontaliers Aquitaine-Pays Basque/Navarre, participer au développement des relations sur l’axe Atlantique-Méditerranée et rapprocher entre elles les principales agglomérations d’Aquitaine (Bordeaux, Mont de Marsan, Dax et Pau, ainsi qu’Agen en prenant en considération la ligne Bordeaux-Toulouse).La LGV Bordeaux-Espagne : le prolongement logique de la ligne Tours-Bordeaux
Le projet de LGV Bordeaux-Espagne, qui appartient aux GPSO, s’inscrit directement dans le prolongement de la LGV Tours-Bordeaux. Cette dernière comprend la réalisation de 340 km de ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux, dont 302 km de ligne à grande vitesse. Elle a été étudiée en deux sections: une première relie le Nord d’Angoulême à Bordeaux (121 km) et une seconde relie Tours au Nord d’Angoulême (181 km). Le 30 Mars 2010, RFF a ouvert les négociations relatives à la concession de la LGV Tours-Bordeaux (montage financier réalisé par un partenariat public-privé). C’est le groupement piloté par VINCI associé à la caisse des dépôts et à AXA qui a remporté l’appel d’offre. L’objectif est de conclure à l’été 2010 le contrat de délégation de service public. La construction de cette LGV, qui constitue le plus grand projet de concession d’infrastructure de transport en Europe, devrait être l’un des plus importants chantiers au monde de travaux publics avec un coût estimé à 7,2 milliards d’euros, entrainant la création de 60 000 emplois sur la durée des travaux. Selon RFF, le chantier devrait être exemplaire en matière de développement durable et de retombées économiques locales. La déclaration d’intention signée le 25 janvier 2007 par le ministre en charge des transports, les présidents des conseils régionaux d’Aquitaine, de Midi-Pyrénées, de Poitou-Charentes et de RFF, retient le principe d’une répartition des concours publics à parité entre l’État et les collectivités locales, déduction faite des concours de l’union européenne. Au total se sont 58 collectivités territoriales qui assurent le financement du projet (à hauteur de 1,8 milliards d’euros), dont 22 en Midi-Pyrénées, soulignant ici l’instabilité du modèle économique pour financer les infrastructures ferroviaires. Pour les décideurs et financeurs de Midi-Pyrénées, la ligne Bordeaux-Toulouse fait donc partie « du même projet » que la ligne Tours-Bordeaux en vue d’accéder à Paris en 3 heures depuis Toulouse. Par ailleurs, dans le cadre des GPSO, les lignes Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse auront un tronc commun d’environ 30 kilomètres allant de Bordeaux à Captieux (Sud Gironde).L’évolution du projet Bordeaux-Espagne
Tout comme pour la LGV Bordeaux-Toulouse, c’est en 2003 que les pouvoirs publics ont affirmé la nécessité d’améliorer les liaisons ferroviaire entre Bordeaux et l’Espagne. Le 25 janvier 2007, le ministre chargé des transports, RFF et les présidents de région se sont engagées sur le lancement des études sur le tracé Bordeaux-Espagne (simultanément avec le projet Bordeaux-Toulouse). Le 8 mars 2007, suite au débat public qui s’est déroulé en fin d’année 2006, RFF décide de prolonger les études sur ce tronçon. Le 11 juillet 2008 est mis en place un comité de pilotage visant à améliorer la desserte ferroviaire du Béarn et de la Bigorre. Après le déroulement des études et la mise en place des instances de concertation qui se sont déroulées dans le courant de l’année 2009, le choix des grandes options et la définition des fuseaux de passage à eu lieu à l’automne 2009. Le 11 janvier 2010 a été retenu le couloir de 1000 mètres au sein duquel sera inscrit le tracé de la ligne : un tronçon commun sera réalisé avec la ligne Bordeaux –Toulouse entre Bordeaux et Captieux, puis la ligne se dirigera vers Hendaye dans les Pyrénées Atlantique en passant par l’Est des Landes. Les agglomérations de Mont de Marsan, de Dax et de Bayonne seront chacune desservies par une gare TGV. Ainsi, leurs gares existantes, en centre ville, seront agrandies et modernisées.Le futur réseau ferroviaire « principal » en Aquitaine

Le futur réseau ferroviaire « principal » en Aquitaine
La création de haltes ferroviaires pour les services régionaux à grande vitesse (SRGV) En plus des principales gares TGV de la ligne, des haltes pour mieux desservir l’ensemble du territoire aquitain sont prévues. Pour l’heure, ces haltes sont envisagées dans le Sud de la Gironde, sur la côte landaise et peut être aux alentours de Tartas. Le SRGV permettra une desserte régionale par des TGV qui circuleront sur la ligne nouvelle (néanmoins, ces gares seront uniquement desservie par les liaisons SRGV et non par « les grandes lignes » puisque ce n’est pas leur vocation). Comme l’indique RFF, plusieurs types d’offres SRGV peuvent être envisagées : des SRGV assurant des missions de bout en bout sur une ligne ; des SRGV assurant des missions « mixtes », partiellement sur ligne nouvelle et partiellement sur ligne classique.- Le projet freiné dans le pays basque
- La volonté d’assurer la réalisation du maillon transfrontalier
- Un projet d’autoroute ferroviaire
- La création d’un barreau « Béarn-Bigorre » connecté à la LGV Bordeaux-Espagne