Menaces sur la LGV Bordeaux-Toulouse

Suite aux déclarations du Ministre du budget Jérome Cahuzac, ancien député du Lot et Garonne mettant en doute l’intérêt de « prolonger telle ou telle ligne TGV pour un gain de temps marginal », les réactions se multiplient dans le Sud Ouest dont le projet phare, la LGV Bordeaux-Toulouse, pourrait bien correspondre à cette description. Bien que très avancé, le projet fait-il partie des coups partis ou sera-t-il différé, voire abandonné en raison des difficultés budgétaires de l’Etat ?

Une fois de plus, le projet de LGV le plus rentable de tous, destiné à desservir la quatrième ville de France est remis en question, alors même que les collectivités de Midi-Pyrénées financent actuellement la partie Tours-Bordeaux au nom de l’unité de l’axe Paris-Toulouse.

Les réactions des défenseurs se multiplient depuis cette annonce avec en tête Martin Malvy, Président du Conseil Régional Midi-Pyrénées, ardent défenseur du projet qui devrait prochainement être reçu par le Ministre des Transports avec Alain Rousset, président de la Région Aquitaine.

Certes couteuse dans leur phase de construction, ces infrastructures sont aujourd’hui indispensables à la compétitivité et à l’attractivité des territoires. Jean Pierre Duport, ancien président de RFF expliquait en mars dans un débat pré-présidentielles qu’il fallait absolument terminer le réseau des LGV sous peine de créer des disparités territoriales insurmontables dans notre pays. Il précisait alors « soit il ne fallait construire aucune ligne à grande vitesse, soit il faut toutes les construire », tant ces équipements sont structurants pour les activités humaines.

Il suffit d’imaginer Bordeaux à 2 heures de Paris et Toulouse restant à 4h30 pour comprendre la menace que ces déclarations font peser sur l’économie toulousaine.

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